Au-delà du plaisir qu’on peut avoir à faire son potager soi-même, des bienfaits auxquels on ne pense pas au premier abord sont identifiables et le fait de les révéler à notre conscience va nous apporter un nouveau regard sur le potager et le futur bien-être qu’il va pouvoir développer chez nous.
En effet, les points que nous allons voir et révéler vont être comme des graines à faire germer en soi. Le fait de les identifier et en prendre conscience, c’est comme si on arrosait ses graines afin d’entamer un processus de germination. Ainsi, en découvrant les points suivants, vous allez démarrer un changement et peut-être cela vous amènera à vouloir mettre en œuvre de nouvelles habitudes.
Tout va à cent à l’heure. La technologie va de plus en plus vite et elle nous entraine dans son rythme effréné, une sorte de course en avant. Mais pourquoi devrait-on suivre son rythme ?
A contrario le rythme de la Nature est serein et lent. Il est progressif et constructif. Prenons l’exemple de la culture des légumes, il faut entre 18 jours (pour les radis) et 6 mois (pour les choux de Bruxelles, par exemple) pour pousser et arriver à maturité. En moyenne, il faut entre 3 et 4 mois pour obtenir des légumes à maturité et récolter.
La Nature et le process de la culture nous enseigne une certaine « lenteur », en comparaison à notre société du « tout, tout de suite », ou plutôt un rythme sage d’un processus de construction et de croissance continue et sereine. En fait, derrière une certaine lenteur apparente, la Nature construit pas à pas et vous pouvez voir après quelques mois la splendeur du résultat. On pourrait appeler ça la lenteur constructive de la splendeur : pas à pas la Nature construit des merveilles de beauté et de complexité. Finalement, cette lenteur, qui n’est qu’apparente, est remplie de sagesse. La Nature nous enseigne.
Le potager nous permet de pratiquer une activité dite « manuelle ». Car afin qu’il se passe quelque chose au potager, il faut souvent à minima 1 ou plusieurs actions concrètes de la main de l’homme à moins que vous soyez déjà arrivé à un système auto-fertile.
L’activité de s’occuper d’un potager est quelque chose de stimulant. Ça met en mouvement le corps par l’ensemble des gestes à réaliser hebdomadairement. Il faut bêcher, biner, semer, arroser, sarcler, aérer, passer la grelinette, couper l’herbe, récolter, nettoyer. Finalement, 80 à 90 % des tâches sont manuelles. A l’inverse, lorsque l’on passe un temps identique derrière un écran, quasi 100 % de notre temps est virtuel. Nous pouvons quelques fois nous instruire de technique de jardinage pour 20 % du temps passé mais habituellement les 80 autres % devant un écran remplissent notre quota hebdo dédié aux activités virtuelles et télévisuelles.
Choisissons des activités manuelles chaque semaine afin de développer son épanouissement et voir se concrétiser semaine après semaine les résultats de ses efforts concrets (avec l’aide de la Nature).
Le potager bio est une activité manuelle parfaite pour s’aérer, s’oxygéner et faire de l’exercice physique. Suivez notre formation Potager niveau 1 pour devenir autonome au potager.
Depuis longtemps, il a été démontré les bienfaits de marcher pied-nus dans le sable l’été à la plage. Et, cela fait un bien fou. L’été à la mer est toujours revigorant. Il peut en être de même avec son potager. D’une part, on peut avoir régulièrement les mains dans la terre et cela participe au fait d’être en connexion avec la Terre et de ressentir celle-ci au bout des doigts. On peut retrouver toute une étude scientifique à la travers le livre « Connectez-vous à la Terre » de Monsieur Clinton Ober.
Pour ma part, j’aime marcher pied-nus au potager pendant les saisons du printemps et de l’été. Afin d’avoir du plaisir à cette pratique, j’ai semé du gazon dans mes allées principales et secondaires. Ainsi, je peux cheminer partout et mes pieds sont caressés par la douceur ou l’humidité de l’herbe. Voilà, pas de pierres, ni de gravillons, ni d’écorces dans les allées principales. Je profite de l’herbe coupée tout au long des saisons. Le seul inconvénient, c’est qu’il faut couper/tondre régulièrement. Marcher pied-nus est une bonne habitude qui participe à la connexion physiologique avec la Terre. Ainsi, on peut se sentir davantage relié à la Nature.
A l’opposé, l’excès de temps passé devant les écrans numériques (TV, internet, jeux vidéo, réseaux sociaux, portable) sont autant de moments, qui en excès, ancrent une habitude d’être comme relié au numérique et au final à des images à travers écran interposé. Finalement, c’est comme être relié au « virtuel ».
Faisons le choix de nos activités. Pensons à l’impact qu’elles permettent d’avoir sur nous. Choisissons des activités qui nous font du bien…
La Nature nous enseigne, tel un professeur, voire mieux qu’un professeur, les quatre saisons. Nous les vivons chaque année. C’est encore plus flagrant lors ce que l’on s’occupe d’un potager. L’impact sur le potager est énorme. Chaque saison est marquante et rythme la vie des cultures et des récoltes. Faire son potager nous rapproche aussi du rythme de la Nature qui est emplie d’une sagesse millénaire.
Chaque année, dans l’hémisphère Nord et sa région tempérée, nous profitons de quatre saisons bien différenciées à travers notamment les températures et la luminosité. Ce rythme est bénéfique pour chacun et chacune de nous car nous sommes en interaction constante avec la Nature, par exemple chaque seconde avec l’air que nous respirons et notamment l’oxygène issus des végétaux terrestres ou marins. C’est se relier à la sagesse de la Vie.
A l’opposé, nous entendons souvent parler du quotient et de son rythme infernal qui nous amène dans une sorte de course en avant où il est nécessaire d’enchainer les activités et tâches afin de ne pas être débordé.
Se relier au rythme des saisons et de la sagesse de la Nature nous amène à créer une extraction du rythme imposé par une normalité société, qui est d’ailleurs souvent inconsciente, le fameux « métro-boulot-dodo ». Souvent, totalement pris dans ce rythme sans en avoir conscience, on le subit sans l’avoir pleinement choisi. Ainsi, on se retrouve dans une espèce d’enchainement d’obligations.
La Nature, en étant observateur des saisons, va nous aider à réaliser une sorte d’extraction de notre quotidien et elle peut nous amener à la réflexion sur nous-même et ce à quoi nous donnons de l’importance. Soyons observateur de la Nature, elle nous enseigne.
Le potager nous apprend à être actif et à œuvrer de façon hebdomadaire. La collaboration de l’Homme et de la Nature, c’est un peu la cerise sur le gâteau des bienfaits au potager. C’est ce cinquième point : il nous parle de collaboration. Qui aurait pu penser que nous allions œuvrer avec la Nature, en collaborant avec Elle ?
En effet, tout le processus de jardinage sert à accompagner et bénéfice à la culture des plantes potagères. Nous créons en quelque sorte des conditions propices au bon développement des plantes et en fin de cycle nous en récoltons les fruits. Finalement, il y a un peu d’énergie à l’entrée et de beaux résultats en sortie : une graine + efforts + eau/soleil + substrat = belles récoltes de légumes et fruits.
D’un côté, je mets les graines dans de bonnes dispositions et de l’autre je laisse faire la Nature. Et, je suis l’évolution des plants. Je les bichonne. J’en prends soin. Et en fin de course, je récolte des kilos de nourriture et parfois en quantité abondante.
J’aime voir ce processus comme une collaboration du jardinier avec les lois de la Nature.
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